Éditions de Flore

Résumé

Centralité de la relation franco-allemande : aucune génération ne peut l’éluder. Au-delà des régimes et des gouvernements, Français et Allemands partagent une même histoire entrelacée où tout se tient. Pour l’avoir oublié ou négligé, le 2 août 1914 fut un dur réveil ; le 30 janvier 1933 une terrible alarme. Jacques Bainville (1879-1936), excellent germaniste, ne cessera toute sa vie de porter au-delà du Rhin un regard empathique et antiromantique.

Selon lui, la clé de la paix n’est pas tant territoriale que constitutionnelle : une organisation politique multiple du « corps germanique » qui remonte au Saint-Empire romain-germanique, sublimée par le chef d’œuvre des traités de Westphalie et qui aurait dû constituer le principe de base de la paix future, celle qui sera manquée à Versailles.

L’Histoire de deux peuples en 1915 anticipe les Conséquences Politiques de la Paix de 1920. Il donne à l’ouvrage le plus célèbre de Bainville l’arrière-plan historique indispensable pour comprendre les solutions qu’il proposait et qui redeviendront pleinement d’actualité en 1945 comme en 1990. Elles le sont toujours aujourd’hui. L’histoire des deux peuples continue pour les générations présentes et futures des deux côtés du Rhin. Histoire allemande autant que française, l’Histoire de deux peuples, écrite de sang-froid au plein cœur de la Grande Guerre, fut son œuvre la plus traduite et lue en Allemagne à la veille et au cours de la seconde guerre mondiale.

L’auteur

Jacques Bainville naît le 9 février 1879 à Vincennes et meurt le 9 février 1936 à Paris. Né dans une famille républicaine, il devient royaliste à 20 ans. En 1900, au Café de Flore, il rencontre Charles Maurras et la toute jeune Action française. Charles Maurras lui confie alors la rubrique de la Politique étrangère dans L’Action française. Bainville assure également la direction de La Revue universelle. Historien, il entre à l’Académie française en 1935 au siège de Raymond Poincaré.